L’Eglise de Saint-Martin L’Astier

La situation de cette petite église soulève plusieurs interrogations. Elle est construite à l’écart de toute présence humaine attestée ; en effet, le château de La Roche, tout proche, lui est très postérieur.

La proximité de la rivière Isle, sujette à de nombreuses crues, ne permettait pas une occupation rurale permanente et durable, hormis la circulation commerciale et les pèlerinages, notamment ceux de Compostelle.

Un cimetière ceinture l’ensemble des bâtiments, comme il était d’usage jusqu’au 15ème siècle. De par sa disposition et sa construction, elle n’a jamais été affectée par les inondations.

La Tour

L’église Saint Martin témoigne, dans la pierre, de plusieurs époques de réalisations.

Une tour octogonale du 9ème siècle, exceptionnelle, à la fois pour la région et pour le type de construction : en effet, cette forme paléo-chrétienne d’architecture s’est fortement développée en Italie du nord, ainsi qu’en Provence.

Cette conception dite « baptismale » est attachée aux premières pratiques liturgiques en vigueur, dès le 5ème siècle, au Moyen Orient. Symboliquement, sa forme octogonale, à huit côtés, évoque le 8ème jour, celui de la Résurrection.

Ce chœur octogonal est surmonté d’une coupole appareillée. Huit colonnes contre-forts ornent, extérieurement, la tour et huit autres intérieurement.

Les unes et les autres sont appareillées, c’est-à-dire qu’elles participent également, d’un point de vue architectonique, au maintien de l’édifice et contrebutent les poussées horizontales qu’imposent la présence de la coupole.

Tour octogonale de l'église de Saint-martin l'Astier

La COUPOLE

La coupole est assise sur des pendentifs et, à son sommet, s’achève par une originale clef de voûte. Les socles qui servent d’appui aux colonnes engagées sont indicatifs, également, des procédés anciens de construction : ils sont ornés de griffes et posés sur un stylobate.

Les traces de pigmentations anciennes sont encore bien apparentes et attestent de la présence de peintures murales, dès l’origine. L’ensemble de l’appareillage des pierres de cette tour est exceptionnel de qualité et témoigne, pour l’époque, d’un grand savoir faire de la part des bâtisseurs.

Enfin, trois ouvertures constituent des incises afin de saisir la circulation de la lumière dès son apparition : la première et la seconde, captent le lever du soleil au nord-est et à l’est, soit au solstice d’été, la troisième, au sud est, soit à l’équinoxe.

Cette conception permettait d’assurer, à l’intérieur et au centre de l’édifice, une circulation de la lumière autour de l’autel. Cette signification trinitaire avait pour effet d’évoquer : à la fois, la présence du Christ, au centre, et à gauche comme à droite, sa double nature : homme et Dieu.

Coupole de la tour de Saint-Martin l'Astier

La Nef

Une Nef datant du début du 12ème siècle, prolonge la tour octogonale : une porte étroite, en arcs romans brisés, assure la communication entre les deux bâtiments ; l’archivolte est agrémentée d’une décoration à «têtes de clous» , signifiant, tout aussi symboliquement, la séparation entre le monde où nous vivons, et celui vers lequel nous tendons.

Le Porche comporte 5 voussures de pleincintre, retombant sur des piédroits, par des chapiteaux épannelés, formant un bandeau.

Situé à l’ouest, au jour finissant, il nous rappelle notre condition humaine et nous appelle à pénétrer dans l’église, en nous abaissant, pour nous rendre à l’autel ; à l’inverse, nous quittons l’édifice et, cette fois, nous sortons dans la lumière et les voussures du porche accompagnent, cette fois, notre élévation.

Ce mode de fonctionnement, liturgique, est marqué, au sol, à l’aide d’un emmarchement significatif de la démarche qu’il convient d’accomplir afin de pénétrer dans les lieux.

Intérieur de l'église de Saint-Martin l'Astier

A travers les âges

La situation naturelle de cette église a conduit les hommes, au cours des temps, à lui donner une destination autre que religieuse ; notamment militaire.

Le clocher a été surélevé, à la manière d’une tour de défense et cela à partir du début du 15ème siècle. Ceci a eu des effets destructeurs quant à la structure architecturale du bâtiment et apparaît : au-dessus de la coupole, dans la tour, ainsi que sur la voûte de la nef, dont la couverture, en pierres et de plein cintre, s’est écroulée.

Dès la haute époque médiévale, les clochers des églises rurales étaient dotés d’un fanal qui, la nuit, permettait de se repérer et de se guider afin d’accéder aux lieux, éventuellement, d’y être hébergés.

L’Eglise de Saint-Martin L’Astier

La situation de cette petite église soulève plusieurs interrogations. Elle est construite à l’écart de toute présence humaine attestée ; en effet, le château de La Roche, tout proche, lui est très postérieur.

La proximité de la rivière Isle, sujette à de nombreuses crues, ne permettait pas une occupation rurale permanente et durable, hormis la circulation commerciale et les pèlerinages, notamment ceux de Compostelle.

Un cimetière ceinture l’ensemble des bâtiments, comme il était d’usage jusqu’au 15ème siècle. De par sa disposition et sa construction, elle n’a jamais été affectée par les inondations.

Tour octogonale de l'église de Saint-martin l'Astier

La Tour

L’église Saint Martin témoigne, dans la pierre, de plusieurs époques de réalisations.

Une tour octogonale du 9ème siècle, exceptionnelle, à la fois pour la région et pour le type de construction : en effet, cette forme paléo-chrétienne d’architecture s’est fortement développée en Italie du nord, ainsi qu’en Provence.

Cette conception dite « baptismale » est attachée aux premières pratiques liturgiques en vigueur, dès le 5ème siècle, au Moyen Orient. Symboliquement, sa forme octogonale, à huit côtés, évoque le 8ème jour, celui de la Résurrection.

Ce chœur octogonal est surmonté d’une coupole appareillée. Huit colonnes contre-forts ornent, extérieurement, la tour et huit autres intérieurement.

Les unes et les autres sont appareillées, c’est-à-dire qu’elles participent également, d’un point de vue architectonique, au maintien de l’édifice et contrebutent les poussées horizontales qu’imposent la présence de la coupole.

La COUPOLE

La coupole est assise sur des pendentifs et, à son sommet, s’achève par une originale clef de voûte. Les socles qui servent d’appui aux colonnes engagées sont indicatifs, également, des procédés anciens de construction : ils sont ornés de griffes et posés sur un stylobate.

Les traces de pigmentations anciennes sont encore bien apparentes et attestent de la présence de peintures murales, dès l’origine. L’ensemble de l’appareillage des pierres de cette tour est exceptionnel de qualité et témoigne, pour l’époque, d’un grand savoir faire de la part des bâtisseurs.

Enfin, trois ouvertures constituent des incises afin de saisir la circulation de la lumière dès son apparition : la première et la seconde, captent le lever du soleil au nord-est et à l’est, soit au solstice d’été, la troisième, au sud est, soit à l’équinoxe.

Cette conception permettait d’assurer, à l’intérieur et au centre de l’édifice, une circulation de la lumière autour de l’autel. Cette signification trinitaire avait pour effet d’évoquer : à la fois, la présence du Christ, au centre, et à gauche comme à droite, sa double nature : homme et Dieu.

Coupole de la tour de Saint-Martin l'Astier
Intérieur de l'église de Saint-Martin l'Astier

La Nef

Une Nef datant du début du 12ème siècle, prolonge la tour octogonale : une porte étroite, en arcs romans brisés, assure la communication entre les deux bâtiments ; l’archivolte est agrémentée d’une décoration à «têtes de clous» , signifiant, tout aussi symboliquement, la séparation entre le monde où nous vivons, et celui vers lequel nous tendons.

Le Porche comporte 5 voussures de pleincintre, retombant sur des piédroits, par des chapiteaux épannelés, formant un bandeau.

Situé à l’ouest, au jour finissant, il nous rappelle notre condition humaine et nous appelle à pénétrer dans l’église, en nous abaissant, pour nous rendre à l’autel ; à l’inverse, nous quittons l’édifice et, cette fois, nous sortons dans la lumière et les voussures du porche accompagnent, cette fois, notre élévation.

Ce mode de fonctionnement, liturgique, est marqué, au sol, à l’aide d’un emmarchement significatif de la démarche qu’il convient d’accomplir afin de pénétrer dans les lieux.

A travers les âges

La situation naturelle de cette église a conduit les hommes, au cours des temps, à lui donner une destination autre que religieuse ; notamment militaire.

Le clocher a été surélevé, à la manière d’une tour de défense et cela à partir du début du 15ème siècle. Ceci a eu des effets destructeurs quant à la structure architecturale du bâtiment et apparaît : au-dessus de la coupole, dans la tour, ainsi que sur la voûte de la nef, dont la couverture, en pierres et de plein cintre, s’est écroulée.

Dès la haute époque médiévale, les clochers des églises rurales étaient dotés d’un fanal qui, la nuit, permettait de se repérer et de se guider afin d’accéder aux lieux, éventuellement, d’y être hébergés.

Avant / Après

Eglise de Saint-Martin l'Astier en 1970Eglise de Saint-Martin l'Astier en 2008

L’église de Saint-Martin l’Astier a été construite en pleine campagne, entre les IXème et XIIème siècles.

Intérieur de l'église en 1950Intérieur de l'église en 2007

L’intérieur de l’église de Saint-Martin l’Astier a beaucoup évolué entre 1950 et 2007.

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